mardi 4 décembre 2012

Cecilia Bartoli, Sacrificium, Mission




Le précédent album de Cecilia Bartoli, "Sacrificium", raconte l'histoire des castrats dans toute sa complexité : sa beauté, son glamour, ses aspects controversés et sa cruauté.
"L'âge des castrats" a inspiré l'un des répertoires à la plus grande virtuosité écrit pour la voix humaine.
Pendant plus de deux cents ans, on ne put concevoir dans les métropoles musicales européennes de renoncer à la virtuosité des castrats, omniprésents — autrement dit d’hommes qui durant leur prime jeunesse, à la suite d’une opération, s’étaient vu dérober leur sexe et de ce fait leur identité, leur équilibre psychologique et toute possibilité de vie selon une voie bien tracée, l’intention étant de faire de ces enfants mutilés des instruments de musique d’une splendeur sans précédent.


Son nouvel album, "Mission", paru en septembre 2012,  fait couler beaucoup d'encre.
S'il compte de nombreux amateurs et admirateurs, il surprend aussi les puristes étonnés de constater encore et toujours les inventions d'un marketing " pervers "... Pourtant, en dehors de toute évaluation sur le contenu du coffret, reconnaissons la liberté et l'audace inventive de la diva romaine, toujours prête à endosser tous les rôles pour défendre (ou " vendre " diront les mauvaises langues...) la musique qui la passionne.


De ce point de vue, " Mission " marque les esprits, sa couverture surprenante attire l'attention... pour mieux nous conduire vers la sélection musicale... qui elle, est d'une indéniable séduction. Voici un album abouti et bénéfique dévoilant le génie d'un Steffani insoupçonné... véritable précurseur de Haendel.

La justesse stylistique, la générosité de la diva, son engagement à nous offrir la révélation d'un immense compositeur baroque... sont exceptionnels.



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