mardi 13 novembre 2012

Adèle, ADELE 21




Adèle 21 est le second album de cette chanteuse britannique. Avant la sortie de 21, elle disait : "Je suis très excitée, nerveuse, impatiente, anxieuse, mais vachement contente d'annoncer mon nouvel album ! (...) Il est différent de 19, il s'agit de la même chose mais sous un angle différent. Je vois les choses différemment maintenant, je suis plus patiente, plus honnête, plus tolérante et plus consciente de mes propres défauts, de mes habitudes et de mes principes." Adèle admet que 21 est inspiré d'une rupture, surtout pour la chanson "Someone like you" qui a été écrite après sa rupture avec son ancien copain.
Un tempérament trempé dans l’acier, une voix soul à damner la foule, un premier album impeccable, accessible (une soul torturée dans l’air du temps assortie d’une production léchée) tout en étant signé chez le plus prestigieux des labels indépendants, Rough Trade… Si elle n’a que 19 ans lors de ses débuts fracassants, Adele possède déjà l’aura des grandes chanteuses. 21, son second opus, ne saurait dire le contraire. Bien entourée (les maîtres du son Paul Epworth et Rick Rubin), et encore plus assurée, la jeune Anglaise assoit sa réputation avec un ensemble de morceaux destinés à tenir l’autoroute de la pop music en toute quiétude. Le rythmé « Rolling in the Deep », avec ses martèlements de pied, ses accents gospel et ses choristes vintage, ouvre donc en force 21.
Juste derrière, « Rumor Has It » préserve le punch de cet album dont on a du mal à croire qu’il repose sur les épaules d’une post adolescente passionnée de Billie Holiday. Il y a encore des démonstrations de soul rustique, volontiers relevée (« Set Fire To The Rain », « He won’t Go ») où Adele s’approche, petit à petit, d’une idole comme Dusty Springfield. Sans oublier ces relents country (« Don’t You Remember ») qui viennent intelligemment enrichir l’ensemble… Cerise sirupeuse sur le gâteau, des ballades certes habitées mais somme toute assez banales (« Take It All », « Someone Like You ») viennent conforter 21 dans son ambition (trop ?) fédératrice. 
Cependant, il s’agit bien d’un album réussi. Réussi parce qu’Adèle chante avec un aplomb qui ne peut laisser indifférent. Réussi parce que ses mélodies attendues et son instrumentation intemporelle font mouche. Réussi parce que ses textes sont savoureux, tricotant sur des thèmes plus qu’usés mais définitivement universels : l’amour fou mais éphémère, le mauvais petit ami, le grand chagrin d’amour, la revanche féminine,...

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